À CORBEIL-ESSONNES, ATELIERS MAQUETTES EN COLLÈGE

Photomontage dans la ville imaginée par les élèves. Ici, on discute entre voisins, on profite du calme au bord de l’eau | 2025 © CAUE91

Le point de départ

Dans le cadre du dispositif régional Architectes et Paysagistes dans les classes, le CAUE de l’Essonne met en relation une enseignante d’arts plastiques de la classe CHAAP (Classe à Horaires Aménagés Arts Plastiques) du collège Louise Michel à Corbeil-Essonnes avec l’architecte et vidéaste Victor Clayssen. Le partenariat consiste en une initiation à l’architecture à partir de petites maquettes en papier, des outils que le professionnel a conçus et préfabriqués lui-même. L’intervention  se poursuit grâce au Pass Culture avec 3 ateliers sur l’architecture, l’urbanisme et la création d’images.

L’objectif de la mission CAUE à Corbeil-Essonnes

Dans ce projet, “construire la maquette de ma ville, entre nature et architecture”, l’architecte Victor Clayssen apporte ses compétences dans le domaine de l’architecture et ses outils artistiques originaux. Il propose aux élèves de représenter la ville à l’aide de maquettes en papier. Il conçoit et préfabrique des volumes en papier, faciles à utiliser.

Le CAUE apporte ses compétences pédagogiques, sa philosophie d’action : développer le regard critique des élèves sur l’architecture, former des citoyens plus compétents à faire valoir leur contribution à l’action publique. 

Grâce à cette mission, les élèves travaillent sur la citoyenneté, l’architecture et l’urbanisme en réfléchissant à la place du vivant en ville.

Le déroulé

Lors du premier atelier le 13 janvier 2025, les élèves réfléchissent à la ville : de quoi est-elle composée ? Comment imaginer une ville donnant plus de place au végétal ? À l’aide de patrons en papier, ils fabriquent une maquette, composent leur ville. Ils plient, déplient, collent et des volumes apparaissent, faisant naître des rues, parcs, immeubles, maisons... Sur le papier blanc, ils dessinent, colorient, peignent pour exprimer les matières, murs en briques, sols en pavés, végétaux…

Le 3 février 2025, a lieu le deuxième atelier pendant lequel nous leur soumettons des contraintes. La ville évolue au cours des années (des siècles). Ils vont donc adapter leur maquette à des contraintes réelles :

• de nouveaux habitants arrivent : il faut alors de nouveaux logements, comment densifier ?
• le changement climatique engrange de nombreuses inondations : que peut-on faire ?

Les élèves réalisent le lien entre des évènements, des contraintes et l’évolution urbaine.

La ville est composée de bâtiments mais aussi d’habitants. Quelle est la place des usagers ? “Suzie, 17 ans, aime le skate...”, “Martin, 24 ans, malvoyant, est musicien...”, “Samira, 12 ans, adore les mangas...”, “Kevin, 5 ans, adore les animaux...”, “Maria, 50 ans, se déplace en fauteuil roulant, adore aller au parc...”... Comment ces personnages vivent la ville, quelles conséquences y a t-il sur l’aménagement urbain ?

Les élèves réadaptent leur maquette et créent des récits entre leur ville et leurs personnages.

Lors de la troisième séance qui se tient le 3 mars 2025, les élèves apprennent à travailler une image et à créer un photomontage. Ils se mettent en scène, se prennent en photo et la détourent. Ensuite, ils incrustent cette photo dans leur propre maquette. Ainsi, ils travaillent sur les techniques de représentation numérique, la mise en scène, et la création de récits.

Quelle est la place du vivant en ville ?

Ces ateliers ont permis de réfléchir à la place des habitants et des citoyens dans nos villes en pleine mutation. Chaque ville, chaque habitant a sa propre histoire.