La Communauté d’agglomération Grand Paris Sud et le CAUE de l’Essonne s’associent dans la réflexion engagée autour de la valorisation des espaces agricoles de l’agglomération. Avec l’objectif de trouver une cohérence entre protection et aménagement du territoire.
En 2021, la Communauté d’agglomération de Grand Paris Sud sollicite le CAUE pour travailler sur les lisières de l’agglomération concernant la partie essonnienne. Dans le cadre de l’élaboration du SCoT et de la révision du SDRIFE, l’agglomération souhaite y intégrer cette thématique à partir d’un travail prospectif effectué par la DDT 77. Il s’agit de prolonger la réflexion sur les lisières agri-urbaines essonniennes.
Comment qualifier la lisière, ses spécificités et sa place dans le projet de territoire ? Le CAUE propose d’interroger la notion de lisière par le terrain.
En prenant appui sur la pré-étude conduite par la paysagiste-conseil de la DDT, notre mission poursuit les objectifs suivants :
Cette mission s’appuie notamment sur un travail prospectif et photographique à partir de visites de terrain communes entre la Communauté d’agglomération Grand Paris Sud et le CAUE, introduisant la notion de lisière intérieure.
En 2021, le CAUE 91 apporte une première lecture de cette lisière. Les bords de l’agglomération ont la particularité d’être une succession de milieux humides, agricoles ou forestiers et très peu de fronts urbains. Ainsi, la trame verte et bleue et les continuités écologiques deviennent l’armature des projets de l’agglomération.
Par la suite, plusieurs visites de terrain ont lieu, montrant que les fronts agri-urbains sont peu présents et qu’il est plutôt question d’interstices, d’entre-deux qui caractérisent la lisière. D’où la notion de lisière intérieure, une lisière qui s’articule entre les tissus urbains et naturels.
Dans un second temps, le terrain a permis d’identifier les grands enjeux de cette mission au regard de la lisière :
La lisière devient le support d’un projet paysager, urbain, culturel et social intercommunal. Elle rassemble et articule les lieux de vie, les réservoirs de biodiversité et espaces de nature aux portes des villes.
Ces visites de terrain et les cartographies d’enjeux démontrent que la lisière a muté rapidement depuis 2013, et que de nouvelles mutations se font sentir. Collectivement, nous imaginons un moyen d’évaluer les qualités d’un dispositif de lisière et de le tester sur des sites pilotes. Par des critères partagés, l’idée est de visualiser l’évolution de la lisière et de dresser un état actuel sur lequel prendre appui pour l’avenir d’un secteur au regard de la lisière à l’échelle du territoire. Les sites pilotes permettent également de préciser les motifs paysagers et patrimoniaux de la lisière et d’esquisser des possibles.