A ANGERVILLIERS, ENTRE RURALITÉ ET MÉTROPOLISATION

QUELS ENJEUX POUR LA COMMUNE?

En partenariat avec Angervilliers, le CAUE propose à l’unité d’enseignement S8 de l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val de Seine le territoire communal comme exercice pratique pour aborder les questionnements concrets d’une commune rurale par l’architecture, l’urbanisme et le paysage.

Dessin d’étudiants Collin-MoreireDaSilva-Roux
Dessin d’étudiants Collin-MoreireDaSilva-Roux © Collin-MoreireDaSilva-Roux

Le point de départ

Sur les conseils de l’Architecte des Bâtiments de France, la commune a fait appel au CAUE 91 pour l’accompagner dans son projet de réhabilitation et aménagement des anciennes écuries et du parc du château. Il s’agit de mener une réflexion approfondie sur la mise en place d’un projet d’habitat préservant le patrimoine historique et le cadre de vie rural. En parallèle, le CAUE avait commencé à développer l’axe de recherche sur la ruralité, “Quelles ruralité(s) essonnienne(s) ?”, en partenariat avec le Laboratoire de recherche CRH-LAVUE et l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val de Seine (ENSAPVS).

C’est dans ce contexte, et en accord avec la commune d’Angervilliers, que le CAUE a proposé à Philippe Simon, architecte urbaniste et responsable de l’enseignement Master S8 de l’ENSAPVS, de faire de ce territoire l’exercice pédagogique du semestre 2020 pour ses étudiants.
 

L'objectif de cette démarche

Cette démarche expérimentale met en lumière les retombées positives d’un tel partenariat pour chacun des acteurs :

  • Les étudiants des écoles d’architecture, d’urbanisme et de paysage s’exercent sur le terrain et apprennent en contact direct avec les élus locaux.
  • Pour la commune, les travaux des étudiants sont l’occasion de découvrir différents regards et de nourrir les réflexions sur son territoire.
  • Le CAUE apporte sa connaissance du territoire et des réseaux d’acteurs, ainsi qu’un historique de son action sur les communes sud essonniennes. Il fait le lien entre les partenaires et s’enrichit de ces échanges de compétences et de ressources pour affiner son travail de recherche sur l’axe “Ruralité(s)”.


Le déroulé

Des rencontres entre les partenaires avaient permis une reconnaissance du territoire afin de déterminer les enjeux de la commune et définir le calendrier, mais la crise du Covid-19 est arrivée….

Des ateliers pédagogiques ont été mis en place par visioconférence, de mars à juin 2020, tous les mardis. Ils ont remplacé la résidence d’étudiants qui était prévue fin mars (avec visite du territoire, rencontre avec les habitants, entretien avec l’équipe municipale). Madame la Maire, Dany Boyer, étant mobilisée par la crise sanitaire, c’est Marcela Conci, architecte urbaniste conseillère du CAUE, qui a assuré la permanence aux ateliers et fait la connexion avec le territoire d’études. Elle s’est également chargée de faire le lien avec la commune sur l’avancée des réflexions.

Les sujets abordés étaient choisis par les étudiants et leurs enseignants. Les questions de programmation urbaine, d’aménagement d’espaces publics, de logements ont été discutées, ainsi que le parc du château, le rapport au paysage et aux éléments naturels, les activités agricoles… Parmi les thématiques traitées, nous retrouvons : histoire ; patrimoine et identité ; paysage ; mobilités ; habiter ; équiper ; servir ; réglementer ; travailler ; se distraire.

Les étudiants ont formalisé un projet territorial, urbain, architectonique. Ils ont travaillé au sein de 8 groupes. Ces 8 dossiers ont été remis à la commune le 30 juin dernier avec une présentation par groupe. Ils seront exposés lors d’un conseil municipal à venir.

L’expérience a conduit à une observation territoriale très riche. Elle a permis d’ouvrir un débat passionnant et d’apporter différents regards. Elle devrait d’ailleurs se prolonger en 2021 avec la Communauté de communes du Pays de Limours, qui a montré un intérêt certain pour cette expérimentation.

Les acteurs engagés dans ce partenariat sont :

  • Commune d’Angervilliers : Dany Boyer, maire et Roger Cottin, ancien élu à l’urbanisme.
  • Enseignants de l’ENSAPVS : Philippe Simon, architecte urbaniste, Viviane André, architecte doctorante, Gaëtan Haïst, paysagiste, Caroline Rozenholc, géographe, et 20 étudiants.
  • CAUE 91 : Marcela Conci, architecte urbaniste, Valérie Kauffmann, paysagiste, directrice du CAUE 91.
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